Comme chaque année à cette période de l’année, des milliers d’enfants sont en train de relever le défi 10 jours sans écran.
Depuis le 23 mai, ils expérimentent la déconnexion numérique avec un objectif : diminuer le plus possible le temps consacré aux écrans de loisirs et gagner, avec les élèves de leur établissement, un match contre les professionnels du divertissement qui s’emploient à capter notre attention, trop souvent et trop longtemps.

Les enfants arborant leur badge, prêts pour le défi !

Les enfants prêts pour le défi

Un taux de participation record

 

En 2018, le premier défi collectif, organisé aux mêmes dates pour en faire un évènement sociétal et informer sur les problématiques liées aux écrans de loisirs, réunissait 35 écoles.

L’édition 2022 du défi 10 jours sans écrans avait vu une participation en forte hausse, avec 38 215 enfants et adolescents, issus de 280 établissements, ayant relevé le défi.

La session 2023 s’annonce d’ores et déjà comme celle d’un record : en effet, 447 structures sont inscrites, soit 57404 enfants et adolescents concernés, de la crèche au lycée, en passant par l’école primaire qui détient le plus fort taux d’engagement. Ce chiffre record s’explique par l’inscription de nombreux nouveaux établissements scolaires, ainsi que par l’engouement d’autres partenaires (établissements scolaires, crèches, associations, communes, regroupements de communes) qui créent leur propre défi et viennent ainsi donner une ampleur de plus en plus grande à ce mouvement sociétal de mobilisation pour la maitrise du temps écran.

Ont ainsi notamment répondu présent l’Union des Centres Sociaux des Bouches-du-Rhône, 35 écoles maternelles et élémentaires de Bordeaux (soit 5.000 enfants), 105 écoles (13.000 enfants) de toute la région Provence Alpes Côte d’Azur grâce à l’Opération Moins d‘écrans pour voir autrement, l’association Les chevaliers du Web, La fédération des Conseils de Parents d’Élèves sur 2 défis collectifs en Gironde, le centre de santé Stétho’scop (Hennebont 56700) en coopération avec l’équipe enseignante de l’école élémentaire Paul Eluard (100 élèves du CP au CM2), le pôle petite enfance de la municipalité de Biarritz avec 6 crèches municipales et associatives (200 enfants), la municipalité de Ciboure avec l’école Marinela (110 élèves) …

Surtout, ces chiffres en constante hausse attestent que l’objectif d’essaimer le défi est en train d’être atteint.

 

Une prise de conscience sociétale et un engagement de plus en plus marqués

 

Le temps consacré aux écrans est en augmentation croissante depuis des décennies, et ce malgré les recommandations d’institutions nationales et internationales de réduction et de contrôle du temps écran : l’étude ESTEBAN menée en 2015 a ainsi établi que les enfants passaient en moyenne 4 heures par jour devant les écrans de loisir sur toute l’année, soit deux fois plus que le temps préconisé, l’ANSES relevant quant à elle un niveau de sédentarité préoccupant pour les deux tiers des adolescents. Or, les possibles conséquences néfastes de la surconsommation d’écrans de loisirs (troubles du sommeil, de l’humeur, sédentarité, risques de surpoids, obésité …) sont de plus en plus identifiées, de même que les besoins en terme d’information, d’éducation, de sensibilisation.

Devant l’incapacité des pouvoirs publics à réguler le phénomène, une réelle dynamique, un élan émergent, avec une prise de conscience croissante de la société civile qu’il appartient aux parents, enseignants, associations, élus de passer à l’action pour protéger les enfants des dangers d’une consommation excessive d’écrans de loisirs.

C’est ainsi que les soutiens au défi se multiplient, avec cette année de nouvelles célébrités associées au défi, comme Céline DUMERC, qui détient le record de sélections en équipe de France de basket-ball, hommes et femmes confondus (262 sélections), ou Venceslas LAURET, joueur international français de rugby à XV, mais aussi un chef étoilé, Vivien DURAND.

Le chemin est encore long et les défis à relever nombreux pour permettre aux enfants et adolescents de prendre conscience des dangers d’une consommation excessive d’écrans de loisirs, de développer leur sens critique et mettre en place de saines habitudes de vie qu’ils garderont toute leur vie.

Mais l’optimisme est de mise, car chaque fois qu’un enfant, une famille prend conscience, c’est déjà une victoire.

A bientôt pour un retour sur ce défi 2023 prometteur !