Pendant 10 jours, les équipes éducatives des 8 centres sociaux et 18 établissements scolaires à Marseille et Peyrolles (Grand Canet (14ème), Saint-Gabriel (14ème), Ste Elisabeth (4ème), La Capelette (10ème), Roy d’Espagne (8ème), L’Agora (14ème), Air Bel (11ème) et l’espace de vie sociale 1 2 3 Petits Pas à Peyrolles), les parents et plus de 2000 jeunes se mobiliseront ensemble pour déconnecter au maximum, avec le soutien des animateurs de l’association Lève les yeux.

Ils expérimenteront le fait d’utiliser le moins possible d’écrans pour (re) découvrir d’autres activités, se reconnecter à soi et à l’environnement.

Et pour que les bienfaits du défi soient optimaux, une préparation a été réalisée en amont avec les animateurs de l’association Lève les yeux.

Ateliers Lève les Yeux

Les animateurs de Lève les Yeux ont animé  des ateliers préparatoires avec les adolescents.

Des semaines de préparation pour une déconnexion joyeuse

 

Durant les semaines précédant le défi, des animations ont été organisées auprès des élèves et jeunes des centres sociaux partenaires, mais aussi des parents et équipes éducatives pour promouvoir une « déconnexion joyeuse, meilleur antidote à la dépendance aux écrans » : formation des équipes d’animation des centres sociaux, sensibilisation, débats, échanges et activités en famille.

L’objectif, grâce à des méthodes ludiques et participatives, est de permettre aux enfants de réfléchir sur leurs pratiques, de réaliser le temps passé sur les écrans afin que, selon les mots de Sarah LINMORTE, une des intervenantes de l’association Lève les yeux, « les enfants comprennent à quel point leur attention est phagocytée par ces entreprises et qu’ils puissent avoir des ressorts pour s’en sortir ».

Le défi implique aussi les parents, à qui une discipline restrictive est demandée quant à la surexposition aux écrans à la maison. Ils ont en effet une grande part de responsabilité en tant que modèle.

 

Une déconnexion numérique aux impacts très positifs

 

Si la surexposition aux écrans entraine « de graves effets sur la santé, l’éducation, le lien humain, l’environnement et la démocratie », l’évaluation du défi réalisé en 2022 sur le territoire du 14ème arrondissement montre l’existence d’impacts très positifs :

  • une meilleure connaissance des dangers liés à la surexposition aux écrans pour 81 % des enfants et adolescents,
  • des échanges et des activités en famille,
  • des changements positifs dans le rapport à soi,
  • un défi jugé enthousiasmant par les familles, les enseignant.es et les équipes d’animation.

 

Outre le défi Déconnexion, l’association Lève les yeux déploie de nombreuses actions tout au long de l’année

 

L’association a été créée en 2018 sur la base du constat que la société est de plus en plus dépendante des écrans bien que la surexposition aux écrans entraine « de graves effets sur la santé, l’éducation, le lien humain, l’environnement et la démocratie ».

Elle s’emploie donc à « promouvoir la déconnexion pour mieux préserver l’attention humaine et ainsi contribuer à l‘émergence d’une société plus conviviale, fraternelle et écologique » par l’animation d’ateliers de prévention auprès des jeunes, des parents, en entreprise, dans les administrations.

Elle organise également des conférences avec des spécialistes de l’impact du numérique sur la société, des plaidoyers avec le collectif Attention qui regroupe 8 associations de la société civile engagées dans la lutte contre la surexposition aux écrans, la publication d’ouvrages, articles, notes de lecture.

Depuis le début de l’année, Lève les yeux a aussi lancé, en partenariat avec Le Seuil Jeunesse, le projet « Plus de livres pour moins d’écrans », avec le soutien de la mairie de Marseille et du Centre national du Livre : les enfants de 8 centres sociaux bénéficient d’un cycle d’ateliers de sensibilisation aux effets de la surexposition aux écrans, de promotion des bienfaits de la lecture et d’expérience d’écriture avec un auteur jeunesse, Gary Ghislain. Chaque centre social se voit doté d’un lot de 10 livres afin de constituer une micro bibliothèque.

La lecture plaisir diminuant fortement à partir de l’âge de 12 ans, qui est aussi souvent l’âge du premier smartphone, le projet entend maintenir le plaisir de l’expérience de la lecture pour continuer à bénéficier de ses bienfaits.

« Lire un livre nous apprend finalement …. à lever les yeux. Et à Marseille, la reconquête de l’attention par la lecture a déjà commencé ! ».