Du 7 au 16 juin 2022, 278 structures, soit 38 215 enfants et adolescents, ont relevé le défi 10 jours sans écrans, soit une participation deux fois plus importante qu’en 2021, et donc une sensibilisation en hausse des jeunes et des familles.

Comme chaque année, un questionnaire était proposé aux élèves, aux parents et aux enseignants, dont l’analyse confirme la forte implication des acteurs du défi et ses effets bénéfiques.

Une implication importante de tous les acteurs du défi

Les enfants notamment se sont emparé du défi : 83 % des enfants ayant répondu au questionnaire indiquent ainsi avoir tenu au moins 7 jours complets sans écrans de loisirs ; et presque la moitié se sont passé complètement d’écrans pendant les 10 jours du défi.

Un enseignant commente ainsi que « les enfants ont joué le jeu, ont perdu très peu de points »

Cette implication est confirmée par les commentaires des parents.

Beaucoup ont souligné « la motivation et l’implication » de leur enfant, ainsi que son sens des responsabilités.

Du côté des parents, l’engagement a été fort également, puisque 68 % des parents ont profité du défi pour tenter de réduire significativement leur propre consommation d’écran.

La majorité des enseignants (76%) confirme que l’implication de la communauté autour du défi a été importante.

Les effets positifs du défi au niveau des habitudes de vie et du vivre-ensemble

Les questionnaires mettent en lumière des changements positifs au niveau des habitudes de vie.

Les parents constatent ainsi une augmentation du temps passé en famille, de l’activité physique et de la lecture. Le défi leur a permis « de se retrouver », « de prendre le temps de faire des choses simples avec son enfant qu’on ne fait pas forcément en temps normal ».

Les enfants confirment un accroissement des activités physiques (59%), une amélioration de la qualité des devoirs et des leçons (29%) et un cinq déclare s’être couché plus tôt.

De nombreux enfants ont apprécié le fait de faire plus d’activités, « plus de choses en famille comme jouer, rigoler » ; des parents expriment leur satisfaction par rapport aux animations proposées par la communauté.

Un quart des parents observe en outre une baisse significative des comportements consuméristes à la maison (demandes monétaires pour des achats en lien avec des annonces à l’écran).

L’amélioration du vivre-ensemble familial est notable : parents comme enfants remarquent une amélioration de l’ambiance, avec moins de disputes et de paroles méchantes et plus d’entraide familiale.

Près de la moitié des jeunes ont constaté une amélioration de leur humeur, avec un « climat agréable à la maison », « des soirées agréables et plus d’échanges ».

La très grande majorité des parents se sent renforcée dans son rôle éducatif : 92 % considèrent que le défi aide les familles à mieux maîtriser la place des écrans de loisirs et qu’il a une influence positive notable sur les habitudes de vie à la maison.

Plusieurs relèvent ainsi que les enfants, au fil des jours, « n’exigent plus d’écrans et les oublient » et se réjouissent de ne plus avoir à négocier les temps d’écrans de loisirs.

La grande majorité des parents comme des enseignants estime que le défi 10 jours sans écrans a amélioré la santé et le bien-être des enfants et des adolescents et qu’il leur a permis de développer leur sens critique face aux écrans.

L’énergie requise par le défi est donc jugée rentable pédagogiquement par les trois quarts des enseignants, car il a pu toucher significativement les domaines de formation suivants :
– 82 % Santé et bien-être,
– 75 % Vivre ensemble et citoyenneté,
– 58 % Médias et communication,
– 47 % Environnement et consommation.

Si certains enseignants ont exprimé le fait que le défi ajoute du travail à une période « chargée », d’autres font part de leur enthousiasme : le défi permet « une forte sensibilisation » et un enseignant s’est dit « porté par la structure collective du défi ».

Le défi 10 jours sans écran 2022, et après ?

Même si les enfants soulignent la difficulté de résister pendant 10 jours aux écrans de loisirs, 74 % souhaitent que l’école propose à nouveau le défi, et un peu plus de la moitié aimerait même un défi annuel.

Presque tous les parents y sont également favorables.

La préparation soigneuse du défi apparait cruciale, notamment en termes de participation, qui atteint alors des taux supérieurs à 95%.

De même, l’adhésion et l’implication des parents sont primordiales : faute d’accompagnement, le défi peut se révéler difficile à vivre pour les enfants.

Mieux accompagner les enfants grâce à un carnet de bord étoffé, donner envie aux parents de valoriser leur enfant dans le défi 10 jours sans écrans, être à l’écoute des enseignants, voilà nos résolutions pour le défi 2023 !

Retrouvez le détail de ce bilan ici : Résultats du questionnaire 2022

Nous vous souhaitons une très bonne année 2023.